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  • #2777

    François

    Rennes manque d’un certain nombre de marqueurs identitaires forts, les symboles qui font que l’on s’y arrête quand on visite la Bretagne, où qu’on y est puissamment attaché quand on y est né. Le plus évident d’entre eux, le Parlement de Bretagne, fait figure de dernier combattant dans cette lutte (avec le Stade Rennais ? ). Et lorsque l’on fait visiter la ville à quelqu’un qui n’y réside pas, c’est d’ailleurs le seul monument dont tout le monde connaît l’histoire, au moins l’importance.

    Une vraie réflexion pourrait être engagée par la ville en y associant les citoyens sur la manière de renforcer cette identité. Renommer des rues n’a aucun impact. Il manque des marqueurs puissants. Aucun symbole fort n’existe à Rennes alors que c’est fondamental pour une telle métropole de s’inscrire dans une identité. Et cette identité est riche et plurielle :
    – La Bretagne : Rennes est la capitale de la Bretagne mais elle le met curieusement peu en avant ! Rennes manque de statues à l’honneur des grands bretons, de drapeaux bretons sur toutes les places, de festival dédié à la culture bretonne (conte, musique), d’un vrai musée de la Bretagne de référence ?
    – D’excellents écrivains rennais tels que Paul Féval, pourtant très célèbre à son époque et admiré des plus grands écrivains français, ont existé et sont méconnus par la plupart des rennais !
    – La forêt de Brocéliande et tout l’imaginaire des légendes arthuriennes, connues dans le monde entier, sont carrément sous-exploitées (Une proposition lue sur la Fabrique citoyenne consistait à ériger plusieurs statues des chevaliers de la Table Ronde le long d’un axe d’entrée à Rennes. L’idée est intéressante). La collaboration avec le musée des légendes Arthuriennes de Brocéliande permettrait d’aboutir à des projets pointus.
    – L’importance de la mer. Saint-Malo a mis l’accent sur le côté “corsaire” auquel Rennes pourrait également rendre hommage, mais Rennes était également au centre de l’industrie du chanvre et du lin (installée à Tinténiac notamment) qui faisait de la Bretagne la région la plus riche de France il y a quelques siècles. Ces matières servaient à faire les voiles et les cordages de bateau mais on l’a également oublié.
    – La contestation : Rennes s’est inscrite, tout comme le centre de la Bretagne, dans la contestation menée par les Bonnets Rouges. De nombreux affrontements ont eu lieu dans la ville. Ce côté “frondeur” et anti-conformiste des Rennais est une caractéristique forte de sa population qui n’est jamais mise en avant. Nommer une promenade “Bonnets Rouges” ne compte pas.
    – Le voyage : La Bretagne en général, Rennes en particulier, sont des territoires qui depuis longtemps ont une tradition de l’accueil et du voyage. Cela ne se voit pas assez non plus, sauf peut-être avec la maison International et le Centre Franco-Américain. Cet aspect pourrait être renforcé.
    – L’agriculture : Rennes est au coeur d’un bassin agricole important mais la ville a enlevé le végétal de ses rues. Pourquoi ne pas faire de Rennes le laboratoire français sur le sujet de la ville verte et d’une agriculture intégrée à la ville ? Tous les atouts sont là pour montrer l’intérêt de circuits courts, la possibilité de villes durables etc… Agriculture et environnement seront deux enjeux majeurs de nos sociétés et l’intérêt de la population pour ces sujets pourrait faire de Rennes un territoire magnifique d’expérimentation en France, un exemple pour de nombreuses autres métropoles.

    Pour chacun de ces marqueurs, des pistes différentes pourraient être creusées pour donner corps à cette identité : statues, innovation végétale, plaques commémoratives visibles (par exemple sur les affrontements des Bonnets rouges), monuments dédiés (maison de Paul Féval), audaces urbanistiques ( extraits d’ouvrages de Paul Féval peints sur la chaussée, potagers sur la Vilaine), choix économiques (aider les entrepreneurs qui veulent réutiliser le lin ou le chanvre à s’installer). Mon imagination est nécessairement limitée mais les idées pourraient être nombreuses et beaucoup de Rennais auraient d’excellentes propositions à faire, j’en suis persuadé.

    J’oublie sûrement beaucoup de marqueurs identitaires mais il semble que de nombreuses choses peuvent être faites en ce sens. Donner une identité forte à un territoire est un élément essentiel de bien vivre et d’attachement à son territoire, donc important pour les citoyens, et un élément essentiel de marketing territorial, donc bon pour rendre la métropole attractive.

    #3172

    djakk

    Comme marqueur identitaire, j’ajouterai les maisons en pierre de taille de Saint-Germain-sur-Ille + la glycine (https://www.google.fr/search?q=glycine&client=safari&rls=en&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0ahUKEwilob_cyMXMAhVoLsAKHbflCtAQsAQIHA&biw=1457&bih=778) 🙂

    #3173

    djakk
    #3174

    djakk
    #3188

    Rom

    Favoriser l’identité de la ville de Rennes et des Rennais est indispensable. Cité de caractère, unique dans le monde c’est dans cette Rennes là qu’on veux habiter. Fier d’être Breton certe mais il faut aussi etre fier d’être Rennais! R

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